Le billet de Nicolas Ferrara[1]https://newgradphysicaltherapy.com/lies-physical-therapy-school/ sur les mensonges qu’il a appris à l’école de kinésithérapie m’a décidé à me lancer également. Plutôt que d’expliquer ce que je ne voulais pas apprendre, je vais plutôt parler de ce que j’aurais aimé apprendre. Je sais que les choses ont évolué depuis ma formation et j’espère que la plupart des points ici sont désormais abordés.
La douleur ne veut pas dire qu’il y a un dommage
Si vous avez lu mon infographie #1, vous devez avoir compris qu’on pouvait avoir de la douleur sans dommage. Il est fréquent également de voir des dommages sans douleur, c’est le cas par exemple des signes d’imagerie dont j’ai déjà un peu parlé ici même si on peut les interpréter comme des cicatrices ou des rides plus que comme des dommages. Il y a également beaucoup d’histoires de gros dégâts sans douleur. L’histoire de Dante Autullo en est un exemple parmi beaucoup d’autres. Cet homme avait mal tiré avec son pistolet a clou et s’est retrouvé blessé à la tête. Il pensait que c’était une égratignure et n’a accepté d’aller à l’hôpital que le lendemain matin parce qu’il se sentait nauséeux. Il avait en fait un clou dans le cerveau.

Les muscles s’allongent quand on les renforce
Selon le mode de contraction, et l’amplitude de travail, un muscle peut s’allonger ou se raccourcir quand on le renforce même en concentrique[2]Franchi, M. V., Atherton, P. J., Maganaris, C. N., & Narici, M. V. (2016). Fascicle length does increase in response to longitudinal resistance training and in a contraction-mode specific manner. … Continue reading. Le renforcement des ischio-jambiers en dynamique en course externe serait plus efficace que les étirements de ceux-ci pour les allonger[3]Aquino, C. F., Fonseca, S. T., Gonçalves, G. G. P., Silva, P. L. P., Ocarino, J. M., & Mancini, M. C. (2010). Stretching versus strength training in lengthened position in subjects with tight … Continue reading.
Le système nerveux régule la longueur des muscles
C’est une notion qu’on apprend à l’école de kinésithérapie, mais a-t-on vraiment compris que LE SYSTÈME NERVEUX RÉGULE LA LONGUEUR DES MUSCLES ? Reprenons l’étude de Tasha Stanton[4]Stanton, T. R., Moseley, G. L., Wong, A. Y. L., & Kawchuk, G. N. (2017). Feeling stiffness in the back: a protective perceptual inference in chronic back pain. Scientific Reports, 7(1), 9681. elle a utilisé un appareil qui faisait des poussées antéro-postérieures pour mesurer la raideur des lombaires. Dans une partie de l’expérimentation qu’elle a mené, elle a passé un bruit de porte qui grinçait. Les individus percevaient alors une pression beaucoup plus importante et la raideur de leur lombaire augmentait.
Les résultats sont à prendre avec des précautions, parce que l’amplitude des mouvements n’étaient pas très grande donc les intervalles de confiance se recoupent mais vous voyez l’implication pratique ? Juste diminuer la menace perçue par les personnes sur leurs lombaires pourrait permettre de détendre les muscles. Augmenter la menace les tendrait. Dire « Vous êtes trop tendus » n’est donc peut-être pas la meilleure méthode pour détendre les patients.
Bouger pour soulager
C’est une notion importante que je n’ai découvert qu’après le diplôme et pourtant si utile. Le mouvement permet de diminuer les douleurs. Un patient qui a mal quand il tend le genou pourra tirer des bénéfices de l’extension de genou répétée[5]Ali, S. S., Ahmed, S. I., Khan, M., & Soomro, R. R. (2014). Comparing the effects of manual therapy versus electrophysical agents in the management of knee osteoarthritis. Pak. J. Pharm. Sci, … Continue reading. Il y a plusieurs modalités qu’on peut influencer pour aider à atteindre cette antalgie. Maitland propose de faire varier l’amplitude de mouvement et la vitesse et d’y ajouter des glissements.
Dans ma tête, je me disais que peut-être la lubrification des articulations y était pour quelque chose avant de découvrir que ça marchait aussi sur les prothèses totale de hanche. Je m’étais alors dit que c’était lié à des effets neuroimmuns liés aux mouvements répétés sur la capsule avant de découvrir que des mouvements imaginés pouvaient également avoir ces effets[6]Fardo, F., Allen, M., Jegindø, E.-M. E., Angrilli, A., & Roepstorff, A. (2015). Neurocognitive evidence for mental imagery-driven hypoalgesic and hyperalgesic pain regulation. NeuroImage, 120, … Continue reading.
Il semblerait donc qu’au moins une part de l’effet antalgique de ces mouvements provienne du système nerveux central.
L’exercice a un effet antalgique direct
Dans tous mes cours de rhumatologie ou presque, il était question de faire des exercices aux patients dans le traitement de leurs douleurs. On m’avait enseigné le Libérer, Maintenir, Entretenir® et c’était donc naïvement que je pensais que renforcer les muscles permettait de maintenir les articulations à la bonne place.
Aujourd’hui, on sait que la thérapie manuelle est facultative car l’exercice thérapeutique seul ou en conjonction avec la thérapie manuelle apporte une efficacité similaire dans bon nombre de pathologies. Il n’y a donc rien à libérer.
On sait que l’exercice a un effet antalgique direct c’est à dire que faire de l’exercice diminue la douleur à court terme, probablement par le relâchement d’endorphines puisque cet effet antalgique est bloqué par la naloxone (un inhibiteur de la morphine)[7]Lima, L. V., Abner, T. S. S., & Sluka, K. A. (2017). Does exercise increase or decrease pain? Central mechanisms underlying these two phenomena. The Journal of Physiology, 595(13), 4141–4150..
En plus de ça il a un effet sur la douleur à long terme, probablement par une diminution de la sensibilité du système nerveux. Par exemple, chez les lombalgiques persistants, il ne semble pas que l’exercice fonctionne en améliorant la force ou la mobilité[8]Steiger, F., Wirth, B., de Bruin, E. D., & Mannion, A. F. (2012). Is a positive clinical outcome after exercise therapy for chronic non-specific low back pain contingent upon a corresponding … Continue reading, il ne semble pas qu’il fonctionne en améliorant la contraction du transverse abdominal[9]Mannion, A. F., Caporaso, F., Pulkovski, N., & Sprott, H. (2012). Spine stabilisation exercises in the treatment of chronic low back pain: a good clinical outcome is not associated with improved … Continue reading (soupçonné d’entrenir la lombalgie par perturbation du contrôle moteur).
La douleur n’est pas qu’un ensemble de régulation de tensions musculaires
Il m’a été amené à penser pendant mes études que les problèmes des personnes étaient liés à une mauvaise balance musculaire, qu’à force de trop solliciter leurs muscles ceux-ci se raidissaient et tiraient trop sur les muscles antagonistes qui étaient douloureux. Ce sont des concepts issus en partie des chaînes musculaires, d’une mauvaise compréhension de la physiopathologie de beaucoup de problèmes douloureux et même de la physiologie tout simplement si on reprend les points précédents.
Même chez les plus fervents défenseurs du modèle BioPsychoSocial de la douleur, on peut encore voir des croyances comme « Quand vous êtes stressés, vous êtes plus tendus c’est pour ça que vous avez plus mal. ». L’adrénaline sécrétée lors de périodes de stress est en fait inhibitrice compétitive de la sérotonine dans les voies antinociceptives descendantes ce qui majore donc l’arrivée de nociception au cerveau[10]Butler, R. K., & Finn, D. P. (2009). Stress-induced analgesia. Progress in Neurobiology, 88(3), 184–202..
Peut-être que la tension musculaire joue également dans les douleurs liées au stress ou peut-être est-ce simplement que la majoration de la nociception engendre une plus grande réponse protectrice (douleur et contraction musculaire).
Une étude intéressante[11]Harvie, D. S., Broecker, M., Smith, R. T., Meulders, A., Madden, V. J., & Moseley, G. L. (2015). Bogus Visual Feedback Alters Onset of Movement-Evoked Pain in People With Neck Pain. Psychological … Continue reading montrait qu’avec des lunettes de réalité virtuelle, si on modifiait la sensibilité des lunettes pour faire croire aux gens qu’ils tournaient la tête plus qu’en réalité, la douleur intervenait à une amplitude plus faible (même si pour eux l’amplitude semblait être la même) et, fait étonnant, elle augmentait si on leur faisait croire l’inverse.
Pas besoin de détendre les muscles des personnes avant de les faire bouger ou d’en tendre d’autres. Évidemment, peut-être que les gens ont commencé à contracter leurs muscles plus tard, mais ça laisse suggérer que ce n’est pas la périphérie qu’il faut viser.
Poser les mains sur le patient n’est pas toujours la meilleure chose à faire
L’auto-efficacité et un locus de contrôle interne permettent de prédire les résultats de la rééducation du rachis[12]Keedy, N. H., Keffala, V. J., Altmaier, E. M., & Chen, J. J. (2014). Health Locus of Control and Self-Efficacy Predict Back Pain Rehabilitation Outcomes. The Iowa Orthopaedic Journal, 34, … Continue reading. Un des facteurs de passage à la chronicité des personnes ayant des douleurs liées à un traumatisme en fléau cervical est le manque d’auto-efficacité[13]Söderlund, A., Sandborgh, M., & Johansson, A.-C. (2017). Is self-efficacy and catastrophizing in pain-related disability mediated by control over pain and ability to decrease pain in … Continue reading. Il se pourrait que ce soit le cas pour de nombreuses pathologies douloureuses[14]Jackson, T., Wang, Y., Wang, Y., & Fan, H. (2014). Self-Efficacy and Chronic Pain Outcomes: A Meta-Analytic Review. The Journal of Pain, 15(8), 800–814..
En fait, la capacité à se prendre en charge seul, semble très importante pour diminuer le risque de douleur persistante. Évidemment, faire un traitement hands-on (avec les mains) ne réduit pas forcément l’autonomie des patients et un traitement hands-off (sans les mains) n’est pas forcément pouvoyeur d’auto-efficacité.
Le discours a une place importante mais quel message envoie-t-on si avant de passer à l’actif on fait forcément un massage, une manipulation, une mobilisation ? Autant que possible faire faire l’expérience aux patients qu’en bougeant seuls ils peuvent s’améliorer grandement, c’est sûrement plus efficace que de leur expliquer.
L’existence des trigger points est débattue
Nous sommes tous d’accord pour dire qu’il existe des points sensibles qui déclenchent une douleur quand on appuie dessus. Nous pouvons trouver ces points chez tout le monde. Certains pensent qu’ils proviennent des muscles et quand ceux-ci reproduisent les symptômes courants, appellent cela syndrome myofascial. L’idée qu’un point dans le muscle puisse être la cause de la douleur a été abordée depuis longue date par Travell et Simons qui sont les pères du point gâchette. L’hypothèse la plus courante serait celle du cercle vicieux de la crise énergétique. Un abus du muscle va entraîner le relâchement anormal d’acétylcholine. Cela aboutirait à une ischémie par constriction. L’acidité induite par l’ischémie activerait les nocicepteurs et relâche leur soupe inflammatoire. On aurait ainsi un cycle d’auto-entretien. [15]Jafri, M. S. (2014). Mechanisms of Myofascial Pain. International Scholarly Research Notices, 2014.
Il y a quelques éléments discordants avec cette vision des choses. Déjà, si l’abus du muscle déclenche un cercle vicieux, pourquoi tous les athlètes qui abusent régulièrement de leurs muscles ne sont pas dans un lit, bloqués par leurs douleurs ?
Les points les plus sensibles ne sont pas les zones où le muscle est dur[16]Andersen, H., Ge, H.-Y., Arendt-Nielsen, L., Danneskiold-Samsøe, B., & Graven-Nielsen, T. (2010). Increased Trapezius Pain Sensitivity Is Not Associated With Increased Tissue Hardness. The … Continue reading[17]Andersen, H., Arendt-Nielsen, L., Danneskiold-SamsØe, B., & Graven-Nielsen, T. (2006). Pressure pain sensitivity and hardness along human normal and sensitized muscle. Somatosensory & Motor … Continue reading (Pas de « trigger points actifs » selon la théorie dans ces études, mais toujours intéressant quand même).
La fiabilité de l’évaluation des trigger points n’est pas exceptionnelle[18]Rathbone, A. T. L., Grosman-Rimon, L., & Kumbhare, D. A. (2017). Interrater Agreement of Manual Palpation for Identification of Myofascial Trigger Points. The Clinical Journal of Pain (Vol. 33)., ce qui veut dire que deux examinateurs différents trouveront les points à des endroits différents. Cela peut laisser suggérer que les trigger points ne sont pas la cause vu qu’il en existe plusieurs différents. Ce serait cohérent avec le fait que le traitement de ces points gâchettes par du Dry Needling n’améliore pas les résultats à long terme [19]Rodríguez-Mansilla, J., González-Sánchez, B., De Toro García, Á., Valera-Donoso, E., Garrido-Ardila, E. M., Jiménez-Palomares, M., & González López-Arza, M. V. (2016). Effectiveness of … Continue reading.
Et si on s’y prenait mal pour les traiter ? En imaginant que la théorie soit correcte, pourquoi penser que faire une compression ischémiante de ces muscles ou bien les « mutiler » avec des aiguilles soit le meilleur moyen de libérer la souffrance du muscle ? Peut-être que simplement des contractions dynamiques améliorerait la circulation, allongerait les fibres, diminuerait l’inflammation et tout ce qui semble composer ce cercle vicieux.
John Quintner, lui, émet l’hypothèse que la sensibilité locale des muscles provient en réalité d’une inflammation des nerfs.[20]Quintner, J. L., Bove, G. M., & Cohen, M. L. (2015). A critical evaluation of the trigger point phenomenon. Rheumatology, 54(3), 392–399.
Nos traitements « périphériques » agissent de manière centrale
Si vous avez lu attentivement les points précédents, vous aurez normalement remarqué le fait étonnant que les lunettes de réalité virtuelle augmentaient les amplitudes non douloureuses des cervicalgiques.[21]Harvie, D. S., Broecker, M., Smith, R. T., Meulders, A., Madden, V. J., & Moseley, G. L. (2015). Bogus Visual Feedback Alters Onset of Movement-Evoked Pain in People With Neck Pain. Psychological … Continue reading
Vous avez normalement aussi lu que chez les lombalgiques, les exercices amélioraient les douleurs indépendamment de la force ou de la souplesse.[22]Steiger, F., Wirth, B., de Bruin, E. D., & Mannion, A. F. (2012). Is a positive clinical outcome after exercise therapy for chronic non-specific low back pain contingent upon a corresponding … Continue reading On a également mis en évidence pour les patients avec un syndrome de douleur fémoro-patellaire que renforcer les abducteurs améliorait les douleurs, sans améliorer la force des abducteurs[23]Nascimento, L. R., Teixeira-Salmela, L. F., Souza, R. B., & Resende, R. A. (2017). Hip and Knee Strengthening is More Effective Than Knee Strengthening Alone for Reducing Pain and Improving … Continue reading.
Peut-être serez-vous également intéressé à l’idée de savoir que lors des manipulations des cervicales, la douleur s’améliore indépendamment de la mobilité articulaire.[24]Branney, J., & Breen, A. C. (2014). Does inter-vertebral range of motion increase after spinal manipulation? A prospective cohort study. Chiropractic & Manual Therapies, 22(1), 24.
Vous serez peut-être également surpris d’apprendre que le massage d’un genou diminue la sensibilité du genou controlatéral[25]Jay, K., Sundstrup, E., Søndergaard, S. D., Behm, D., Brandt, M., Særvoll, C. A., … Andersen, L. L. (2014). Specific and cross over effects of massage for muscle soreness: randomized controlled … Continue reading et que l’étirement d’une hanche augmente la tolérance à l’étirement de l’autre hanche[26]Chaouachi, A., Padulo, J., Kasmi, S., Othmen, A. Ben, Chatra, M., & Behm, D. G. (2017). Unilateral static and dynamic hamstrings stretching increases contralateral hip flexion range of motion. … Continue reading.
Les effets pourraient peut-être être expliqués d’une autre manière, mais c’est l’hypothèse qu’on conserve, au moins pour les étirements[27]Konrad, A., & Tilp, M. (2014). Increased range of motion after static stretching is not due to changes in muscle and tendon structures. Clinical Biomechanics, 29(6), 636–642. et la thérapie manuelle[28]Bishop, M. D., Torres-Cueco, R., Gay, C. W., Lluch-Girbés, E., Beneciuk, J. M., & Bialosky, J. E. (2015). What effect can manual therapy have on a patient’s pain experience? Pain Management, … Continue reading.
Beaucoup de mes patients avec des tendinopathies perçoivent une amélioration de leurs symptômes significatives en quelques jours d’un seul et unique exercice dynamique travaillant leur tendon, ce qui est bien trop rapide pour provenir d’une amélioration structurelle du tendon.
Les symptômes des lombalgies ne sont pas bien expliqués par le modèle discal
Les travaux de McGill sur des colonnes vertébrales de porc morts ont montré que la flexion répétée pouvait créer des hernies discales[29]Balkovec, C., & McGill, S. (2012). Extent of nucleus pulposus migration in the annulus of porcine intervertebral discs exposed to cyclic flexion only versus cyclic flexion and extension. Clinical … Continue reading. On m’a alors appris en cours que quand on avait une hernie discale il fallait faire de l’extension pour la remettre en place. On m’a appris que nos lombaires étaient 4h30 par jour en position fléchie contre seulement 30 minutes par jour en extension et qu’il fallait donc faire de l’extension pour compenser cela. C’est quand même une pensée terrifiante que d’imaginer que fléchir les lombaires peut nous créer une hernie discale.
La centralisation est le rapprochement des douleurs en un point. Elle est souvent expliquée par certains praticiens comme le fait qu’on vient « ranger » le disque à sa place. On a pourtant déjà observé des réductions de hernies discales en flexion répétée[30]Jinkins, J. R., Dworkin, J. S., & Damadian, R. V. (2005). Upright, weight-bearing, dynamic–kinetic MRI of the spine: initial results. European Radiology, 15(9), 1815–1825. ce qui veut dire que le modèle discal n’est pas entièrement vrai. Ce qu’il se passe dans les tissus ne permet pas de comprendre le phénomène de centralisation, ce cas[31]Hedberg, K., Alexander, L. A., Cooper, K., Hancock, E., Ross, J., & Smith, F. W. (2013). Low back pain: An assessment using positional MRI and MDT. Manual Therapy, 18(2), 169–171. rapporte un patient qui avait une amélioration de ses douleurs en extension (marche, et position debout) alors qu’en réalité dans cette position il avait une sténose foraminale.
Louis Gifford affirme avoir pu faire centraliser puis périphériser un patient juste en manipulant son attention et ses attentes[32]https://www.ppaonline.co.uk/the-physiotherapy-pain-association-mckenzie-debate-6/.
Le conflit sous-acromial n’explique pas vraiment les pathologies d’épaule
L’idée que les tendinopathies de la coiffe étaient dues à un frottement de celle-ci contre l’arc coraco-acromial était intéressante parce qu’elle expliquait remarquablement bien la clinique et le signe de l’arc douloureux (le fait que le patient ait mal en levant le bras dans une certaine amplitude). Cela donnait un guide intéressant pour le traitement : travailler les abaisseurs, éviter les dyskinésies scapulaires et la bascule antérieure de la scapula pour éviter le conflit et, quand il le fallait, faire une chirurgie pour raboter l’acromion, et sectionner le ligament coraco-acromial.
Sauf qu’aujourd’hui, cela semble improbable. L’analyse de la forme de l’acromion n’est pas fiable[33]McFarland, E. G., Maffulli, N., Del Buono, A., Murrell, G. A. C., Garzon-Muvdi, J., & Petersen, S. A. (2013). Impingement is not impingement: the case for calling it “Rotator Cuff Disease”. … Continue reading. La chirurgie par acromioplastie n’a pas montré améliorer les résultats de la bursectomie[34]Kolk, A., Thomassen, B. J. W., Hund, H., de Witte, P. B., Henkus, H. E., Wassenaar, W. G., … Nelissen, R. G. H. H. (2017). Does acromioplasty result in favorable clinical and radiologic outcomes in … Continue reading, et pourrait ne pas être meilleure qu’une chirurgie placebo[35]Beard, D. J., Rees, J. L., Cook, J. A., Rombach, I., Cooper, C., Merritt, N., … Woods, D. (2017). Arthroscopic subacromial decompression for subacromial shoulder pain (CSAW): a multicentre, … Continue reading. La chirurgie n’améliore pas les patients qui n’ont pas été améliorés par la rééducation[36]Ketola, S., Lehtinen, J., Rousi, T., Nissinen, M., Huhtala, H., & Arnala, I. (2015). Which patients do not recover from shoulder impingement syndrome, either with operative treatment or with … Continue reading. Si on reproduit le frottement du tendon sur l’arc[37]Papadonikolakis, A., McKenna, M., Warme, W., Martin, B. I., & Matsen, F. A. (2011). Published Evidence Relevant to the Diagnosis of Impingement Syndrome of the Shoulder. The Journal of Bone and … Continue reading, on obtient des lésions qui ne ressemblent pas à la majorité des lésions du supra-épineux qu’on retrouve chez les individus[38]Kim, H. M., Dahiya, N., Teefey, S. A., Middleton, W. D., Stobbs, G., Steger-May, K., … Keener, J. D. (2010). Location and Initiation of Degenerative Rotator Cuff Tears. The Journal of Bone and … Continue reading. La bascule antérieure de la scapula permettrait en fait de diminuer la pression sur la coiffe lors du conflit[39]Muraki, T., Yamamoto, N., Sperling, J. W., Steinmann, S. P., Cofield, R. H., & An, K. N. (2017). The effect of scapular position on subacromial contact behavior: a cadaver study. Journal of … Continue reading, qui intervient chez 100% des personnes[40]Papadonikolakis, A., McKenna, M., Warme, W., Martin, B. I., & Matsen, F. A. (2011). Published Evidence Relevant to the Diagnosis of Impingement Syndrome of the Shoulder. The Journal of Bone and … Continue reading. La taille de l’espace sous-acromial n’est que faiblement associé aux douleurs[41]Navarro-Ledesma, S., Struyf, F., Labajos-Manzanares, M. T., Fernandez-Sanchez, M., Morales-Asencio, J. M., & Luque-Suarez, A. (2017). Does the acromiohumeral distance matter in chronic rotator … Continue reading.
La chirurgie pourrait même causer de sérieux problèmes car la résection du ligament coraco-acromial augmenterait de 25 à 30% la tension sur la coiffe[42]Budoff, J. E., Lin, C.-L., Hong, C.-K., Chiang, F. L., & Su, W.-R. (2016). The effect of coracoacromial ligament excision and acromioplasty on the amount of rotator cuff force production … Continue reading.
C’est vraiment soulageant de savoir qu’on peut lever le bras sans s’endommager les tendons. Et si les tendinopathies d’épaule étaient tout simplement un simple problème de gestion de la charge, comme toutes les autres tendinopathies ?
Ce que je suis reconnaissant d’avoir appris à l’école
Les enseignants à l’école m’ont appris des choses essentielles :
- On n’entraîne pas un muscle mais une fonction, le body-builder le plus fort du monde fera toujours des services de tennis moins puissants que ceux de Rafael Nadal alors qu’il peut soulever plus lourd.
- Chaque connaissance, chaque propos doit être interprété avec précaution.
- On peut faire une boîte de thérapie miroir soi-même pour pas cher.
- Il y a différents courants dans la kinésithérapie même pour une même pathologie.
- La sensibilisation nociceptive centrale peut donner des douleurs qui s’étendent.
- Pour poser une canne anglaise sans qu’elle tombe, il suffit de la retourner.
References
↑1 | https://newgradphysicaltherapy.com/lies-physical-therapy-school/ |
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↑2 | Franchi, M. V., Atherton, P. J., Maganaris, C. N., & Narici, M. V. (2016). Fascicle length does increase in response to longitudinal resistance training and in a contraction-mode specific manner. SpringerPlus, 5(1), 94. |
↑3 | Aquino, C. F., Fonseca, S. T., Gonçalves, G. G. P., Silva, P. L. P., Ocarino, J. M., & Mancini, M. C. (2010). Stretching versus strength training in lengthened position in subjects with tight hamstring muscles: A randomized controlled trial. Manual Therapy, 15(1), 26–31. |
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↑7 | Lima, L. V., Abner, T. S. S., & Sluka, K. A. (2017). Does exercise increase or decrease pain? Central mechanisms underlying these two phenomena. The Journal of Physiology, 595(13), 4141–4150. |
↑8, ↑22 | Steiger, F., Wirth, B., de Bruin, E. D., & Mannion, A. F. (2012). Is a positive clinical outcome after exercise therapy for chronic non-specific low back pain contingent upon a corresponding improvement in the targeted aspect(s) of performance? A systematic review. European Spine Journal, 21(4), 575–598. |
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↑19 | Rodríguez-Mansilla, J., González-Sánchez, B., De Toro García, Á., Valera-Donoso, E., Garrido-Ardila, E. M., Jiménez-Palomares, M., & González López-Arza, M. V. (2016). Effectiveness of dry needling on reducing pain intensity in patients with myofascial pain syndrome: a Meta-analysis. Journal of Traditional Chinese Medicine = Chung I Tsa Chih Ying Wen Pan, 36(1), 1–13. |
↑20 | Quintner, J. L., Bove, G. M., & Cohen, M. L. (2015). A critical evaluation of the trigger point phenomenon. Rheumatology, 54(3), 392–399. |
↑23 | Nascimento, L. R., Teixeira-Salmela, L. F., Souza, R. B., & Resende, R. A. (2017). Hip and Knee Strengthening is More Effective Than Knee Strengthening Alone for Reducing Pain and Improving Activity in Individuals With Patellofemoral Pain: A Systematic Review With Meta-Analysis. Journal of Orthopaedic & Sports Physical Therapy, 1–35. |
↑24 | Branney, J., & Breen, A. C. (2014). Does inter-vertebral range of motion increase after spinal manipulation? A prospective cohort study. Chiropractic & Manual Therapies, 22(1), 24. |
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votre analyse est interessante cependant en tant qu’enseignant d’IFMK depuis 30 ans il est difficile de faire passer des messages qui sont encore des points d’interrogation et non pas des certitudes . par exemple vous remettez en cause le conflit acromial mais même s’il n’explique pas tout il permet une bonne comprehension des élements anatomiques en présence, je pense qu’il doit etre encore enseigner. Vous posez de bonnes questions ? mais il nous faut plus de certitudes parfois et rien ne remplace l’experience professionnelle(poser nos mains peut être dangereux) .
pour le probleme discale , ce modele est un raccourci qui est faux je suis d’accord mais il permet de comprendre certain patient (hernie molle et sujet jeune sans conflit foraminal) . le probleme c’est que parfois qu’en on est etudiant on resume, on synthetise un cours et cela devient reducteur et certains vont retenir que ce modele discal . les triggers ne sont pas une science exacte mais il me semble qu’il s doivent être enseigné en précisant que la cartographie n’est pas exacte et que leur application a des limites
A travers vos remarques il faut que l’étudiant s’interroge sur la validité de son cours et est un esprit critique, j’espere beaucoup dans la nouvelle mouture .
Votre discours est vraiment bien mais trop d’information tue l’information ou le message .
Les études cliniques ou anatomiques nous interrogent mais nous donne pas vraiment de solution thérapeutique ou pas toujours juste. il faut atteindre plusieurs revue de littérature et lire quelques recommandations avant d’en tirer des conclusions pédagogiques . Votre post secoue des dogmes et c’est bien de le faire mais de le mettre en pratique ??? bravo à votre esprit critique.
Bonjour M. Pommerol. Justement, les points d’interrogation que sont le modèle discal et le conflit m’ont été passés comme des certitudes.
Pourquoi j’accorde une importance au fait que le conflit sous-acromial et le modèle discal ne sont pas corrects ? Tout simplement parce que je porte encore les stigmates de la peur de la flexion d’épaule et de la peur de la flexion lombaire qui m’ont été induites par ces théories. Difficile pour moi de regarder un patient qui pourtant n’a pas de problème en flexion lombaire en faire une.
Mais en plus, les manières d’expliquer au patient sa pathologie vont influencer la préférence de son traitement http://bmjopen.bmj.com/content/7/7/e014129. Cela peut même empêcher sa récupération par la création d’attentes négatives de la rééducation dans le cadre des tendinopathies de la coiffe : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27422460 et http://www.tandfonline.com/doi/full/10.3109/17453674.2015.1033309
Les solutions thérapeutiques actuelles sont plutôt bonnes : mouvement, thérapie manuelle et exercices. Mais juste changer les raisons qui nous poussent à les pratiquer et le discours qui les accompagnent pourrait sensiblement améliorer les résultats.
Merci pour vos encouragements.
Bonsoir Anthony,
Cette démarche m’intéresse. Savoir remettre en question ses certitudes, de manière régulière, est primordial pour évoluer et ce, tout au long de sa vie. Les étudiants actuels sont effectivement beaucoup plus habitués à l’EBP et aux existences de controverses. Les enseignants s’efforcent régulièrement de confronter leur expérience clinique aux différentes publications pour répondre de manière la plus objective aux multiples questionnements qui leur sont soumis. Je vais lire avec attention ton article. Je n’ai pas encore d’avis sur le fond mais le souci d’écriture semble y être présent. Au plaisir de te croiser, peut être lors d’un éventuel prochain congrès des « anciens étudiants » de notre IFMK ?
Un grand merci pour cet article très clair !! Belle journée